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À quoi ressemblait la ville il y a plusieurs années ?

Grâce à de vieilles cartes postales et d’anciennes photographies, le service communication de la ville vous propose de remonter le temps pour découvrir Beaufort-en-Anjou autrement.

LA PLACE DU LION D’OR

Quand les habitants de la Vallée se rendaient autrefois à Beaufort-en-Vallée pour faire leurs courses, ils disaient volontiers qu’il allait à la ville. Avec ses 6 000 habitants au début du XIX e siècle, la cité affiche des allures de centre urbain. Dans son architecture, elle a largement tiré profit de son rôle de carrefour administratif, agricole, industriel et commercial. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir la photo présentée ci-dessus.
Vous pouvez découvrir la place Boucicault, appelée autrefois la Place du Lion d’or, avec ses rues pavées, ses commerces, ses belles demeures et ses courbures de toit en tuffeau. On peut y apercevoir une sellerie, une imprimerie papeterie, une pharmacie, un café et aussi un hôtel. Elle était très proche de la Grande Rue, nommée aujourd’hui rue du Général Leclerc, où demeuraient les familles aristocratiques et bourgeoises.
© Source : photo ville de Beaufort-en-Anjou.

LA GARE DU « PETIT ANJOU »

Sortie tout droit des archives de la ville vous pouvez découvrir une ancienne carte postale de la gare de Beaufort-en-Vallée. Le timbre peut nous faire penser que cette photographie date de 1907-1921, années de vente de la semeuse sur fond vert à 5c.
Pour la petite histoire, la gare de Beaufort faisait partie du réseau secondaire appelé « Petit Anjou ». Situé dans les départements de la Loire-Atlantique (anciennement Loire-Inférieure) et du Maine-et-Loire, ce réseau, en service en 1893 et long de 317 km, comptait 30 locomotives, d’une centaine de voitures voyageurs et de 300 à 350 wagons de marchandises. La vitesse, dite « commerciale », des convois vapeur était de 15 km/h. Les premières fermetures des lignes aux voyageurs sont intervenues entre 1935 et 1937. Le trafic a repris pendant la guerre. En 1947, la plupart des lignes sont définitivement fermées, y compris celles de Beaufort.
© Source : photo ville de Beaufort-en-Anjou.

LE LAVOIR

Sommairement aménagé en 1825, le lavoir a été démonté, puis reconstruit dans les années 1870, par un jeune architecte, d’origine beaufortaise, Auguste Beignet. Une grande halle de quinze travées de trois emplacements chacune est créée. Des cabines, équipées d’une cheminée commune, permettent de déposer le linge pour la nuit, chauffer les repas, cuire les aliments et sécher les vêtements mouillés. Des séchoirs, accessibles par les charrettes, sont aménagés (2)… Un véritable confort de vie pour les laveuses.

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Retrouverez le dessin du lavoir de 1820 : cliquez ici.

Légende photo : 1825, le 1er lavoir abrité sur le Couasnon.
© Source : jmschio.pagesperso-orange.fr

L’HORLOGE DE LA MAIRIE

Érigée en 1862 par le maire, M. Du Bost, l’horloge de l’hôtel de Ville fait partie intégrante du patrimoine culturel et historique de Beaufort-en-Anjou.
Installé dans le grenier de la mairie, son mécanisme est composé de rouages, d’un balancier, de 3 poids et de 3 manivelles qui doivent être remontés tous les 8 jours. Sans cette intervention, le dispositif s’arrête et l’horloge aussi.
Elle a été édifiée il y a plus de 160 ans. Vous pouvez découvrir cette information en chiffres romains (MDCCCLXII) sur la plaque en ardoise située sous le cadrant. Le nom du maire, des adjoints et des conseillers municipaux de l’époque y figurent également.

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Légende photo : Hôtel de Ville de Beaufort-en-Vallée.

L’ÉCOLE DU CHÂTEAU

Le collège des garçons place du Château.
L’école publique du Château a pris place dans l’ancien collège royal de Beaufort, dont la construction originelle remonte vraisemblablement au XVe siècle. Le bâtiment a été profondément remanié sous Louis XIII et Louis XIV, avant d’être rénové et agrandi au XIXe siècle.

LE BOULEVARD DU REMPART

Près de la tour se dresse le dernier vestige de la ligne fortifiée qui ceinturait la ville. Construite à partir de 1545, jamais achevée, elle fut démolie dès la fin du XVIIe siècle.

L’INONDATION DE 1856

Juin 1856, cette date reste gravée dans la mémoire. En Touraine, plusieurs levées cèdent sous la pression des eaux ligériennes grossies généreusement par ses affluents, Cher, Indre et Vienne. À la Chapelle-Blanche, en Indre et Loire, une brèche de 180 mètres de long s’ouvre. De Bourgueil jusqu’aux carrières d’ardoises de Trélazé, en passant par Beaufort, tout le val est inondé.

A découvrir : l’ouvrage « La barque rouge » de Charles Saint-Martin, le grand roman des inondations de la Loire, paru en mars 2015.

L’HÔTEL DIEU – RUE DE LORRAINE

L’ Hôtel Dieu : quatre siècles de l’histoire hospitalière sont abrités derrière ces murs. On y retrouve l’apothicairerie, la chapelle et le réfectoire des sœurs aux hautes boiseries du XVIIe siècle. C’est d’ailleurs ici que fut tournée une scène du film « Que la fête commence » de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret et Jean Rochefort. Dans le rôle de l’Abbé Dubois, ce dernier apprend à dire la messe.

LA RUE DE LA CHAUSSÉE

Cinq portes étaient ouvertes dans les remparts de la ville. Ici, la porte de la Chaussée, située sur la route de Baugé. Elle était bordée par deux tours, qui furent détruites à la fin du XIXe siècle.
Beaufort n’a pas été épargné par les grands conflits de l’histoire de France. Pendant la guerre de Cent Ans, la cité fut occupée à deux reprises par les Anglais et libérée une première fois par Du Guesclin (1370). En 1585, le prince de Condé et les huguenots investirent la ville. Et, en 1621, les frondeurs s’emparèrent à nouveau de la place. Heureusement, les dernières années de l’Ancien Régime furent calmes et contribuèrent à la prospérité agricole de la commune.

LE PETIT MOULIN DE JEAN-TARIN

Jean Tarin, intellectuel et conseiller de Louis XIII. Une place porte son nom.
Ce Beaufortais fut l’une des grandes figures intellectuelles du XIIe siècle. Après des études de philosophie au collège des Jésuites de la Flèche, il grimpe tous les échelons au sein de la Cour. Recteur de l’Université de Paris en 1625, il est nommé quelques années plus tard lecteur royal, puis conseiller du roi Louis XIII. Il obtient même la chaire de rhétorique grecque et latine au Collège de France. L’un se ses ouvrages est conservé au musée Joseph-Denais.

LE CHÂTEAU (LES RUINES)

Le château fort de Beaufort-en-Vallée a donné son nom à la ville (BEAU FORT). Il a été édifié au XIe siècle par le comte d’Anjou Foulque Nerra. Situé sur un emplacement stratégique, ce monument historique a été détruit 4 fois au cours de son histoire et à chaque fois sur ordonnance du Roi de France. C’est Louis VIII qui ordonne, le premier, de détruire la place forte sur la vallée en 1214 et ainsi éviter qu’elle ne serve de point de replis aux seigneurs réfractaires à l’autorité royale.
Au milieu du XVe siècle, le roi René d’Anjou acquiert le château et le fait réaménager. Il y séjourne avec Jeanne de Laval, sa deuxième épouse, qui y demeura jusqu’à sa mort en 1498 pendant 17 ans.
L’origine de Beaufort-en-Vallée se situe au lieu-dit Saint Pierre du Lac, ancienne cité lacustre dont les outils préhistoriques sont visibles dans les vitrines du musée Joseph-Denais. Si vous regardez certains bâtiments dans la ville vous pourrez constater qu’ils ont été construits avec les pierres du château. La légende raconte que la colline où se situe le fort serait la colline du Roi Ban de Benoïc, personnage du cycle arthurien et le village de Saint-Pierre-du-Lac serait l’ancien emplacement du Lac où Lancelot aurait passé son enfance.

JOSEPH DENAIS PERSONNAGE ET MUSÉE

Depuis 1905, la ville a son musée. L’œuvre d’un enfant du pays, Joseph Denais (1851-1916), érudit et impénitent collectionneur.
Passionné d’archéologie, d’histoire et d’art, il traque le moindre objet pour faire ressurgir le passé de sa commune. Au total, le musée Joseph-Denais comptabilise aujourd’hui près de 10000 pièces inventoriées. On y retrouve des objets tout à fait remarquables, en particulier plusieurs sculptures de Camille Claudel et deux momies égyptiennes encore visibles aujourd’hui.
Le bâtiment est surprenant, il abritait jusqu’en 2000 la caisse d’épargne au rez-de-chaussée et le musée à l’étage. Le fronton en bronze et son inscription « Le génie des arts entouré de la fortune de l’épargne » unissaient les deux fonctions de ce bâtiment.

LA MANUFACTURE ROYALE

Les activités liées à la transformation du chanvre existent à Beaufort depuis le Moyen Âge, occupant hommes et femmes. Des métiers étaient présents dans les maisons jusqu’au début du XXe siècle. En 1723, les tisserands se constituent en confrérie dont le musée conserve un fragment du registre de dépôt des marques en 1761 (BF 993.136).
 La manufacture de toile à voile est fondée en 1748 le long de la rue Bourg-Guillaume sur une emprise comprenant des bâtiments plus anciens, comme le montre l’élévation dressée en 1753. Elle accueille à son ouverture quinze métiers battants et dix-huit prêts à battre. Mais l’entreprise connaît rapidement des difficultés : elle est cédée en 1778 à la société qui exploite la manufacture d’Angers. Rachetée par Joubert-Bonnaire en 1790, la manufacture de Beaufort périclite ; les bâtiments sont vendus à la Ville en 1838.
Un dessin aquarellé sur papier est visible au musée Joseph-Denais, dans la salle Beaufort aux XVIIIe et XIXe siècles.

10 juillet 2019|Catégories : |
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